C’est à l’initiative des
attelages Dulac que c’est tenue ce 20 juin "La journée de la traction animale".
L’organisation avait reçu le soutien de la ville de Sciez, de l’Office du tourisme de cette même ville et des Haras nationaux.
Installés près du centre-ville, les attelages Dulac ont su offrir aux visiteurs un environnement de prime abord sympathique.
Tôt dans la matinée les divers participants se sont affairés à la préparation de leurs équidés en vue des présentations de la journée...
...avec beaucoup de soin.
L’ânesse Tapioca sera chargée de récolter ...
...les bouteilles plastiques et...
...les c(âne)ttes.
Des navettes hippomobiles avaient été...
...mises en place pour convoyer les spectateurs du parking au lieu de la manifestation.
Pendant qu’un drôle d’oiseau survolait le site...
...les enfants des écoles et leurs institutrices ne rataient pas une miette...
...de la démonstration de débardage.
Une vigne factice avait été installée à l’aide de piquets afin de simuler des rangs de ceps. C’est au cheval Orage qu’a été confiée la tâche de tirer la charrue.
Un travail qui demande une grande précision de la part du cheval et du meneur.
Dans la section maraîchage, les spectateurs ont pu voir une démonstration de l’utilisation d’une Kassine (
Prommata) équipée de disques billoneurs dans une terre rendue un peu grasse par les pluies de la nuit. Elle était menée par Hugo Dufour, maraîcher au
potager de Gaïa à Hermance (Suisse).
Le POM (porte outil maraîchage) a pris le relais équipé en version bineuse à doigts utilisant du matériel Steketee.
Puis la machine construite par la société Tech Trait (
Roger Fillon) a démontré sa modularité en changeant rapidement d’outil .
Ce fut au tour du travail à la herse étrille d’être présenté au public.
Sous les chapiteaux était installée la sellerie
Kühnen, une des dernières selleries-bourrelleries encore en activité sur Genève.
...et des Haras nationaux.
Des Haras nationaux il sera encore question l’après-midi quant un représentant de l’IFCE Rhône Alpes Auvergne (
Chazey sur Ain) animera une conférence tentant de répondre à la question : "Le cheval de trait, une démarche de développement durable ?".
Passant en revue les implications économiques, écologiques et sociales du cheval au travail, l’intervenant arrivera à une réponse positive à le question posée. Un avis partagé dans l’ensemble par l’assistance, même si certains points, et notamment le volet économique, font débat.
La deuxième partie ouvrira le discussion sur le public avec pour thème " Le cheval au travail : du projet à la concrétisation".
Les professionnels présents (et les amateurs) ont engagé une réflexion sur plusieurs problématiques : la sécurité, les contraintes économiques, les formations , les labellisations etc...
Monsieur le Maire de Sciez rapportera que s’il ne fut pas facile de convaincre tout le monde lors de l’introduction du cheval de travail dans sa ville
(voir l’article consacré à ce sujet) , il lui serait aujourd’hui impossible de supprimer ce service.
Outre l’aspect convivial, le cheval Pollux est à présent une "vedette" en ville, il souligne que cette prestation qui est fournie pendant les mois été lui a permis de résoudre son problème de congés des employés municipaux. Là où par le passé il devait recourir à des intérimaires, pas toujours bien au fait du travail, il peut à présent compter sur une équipe fiable.
Les difficultés pour convaincre les acteurs municipaux, en Suisse comme en France, ont été abordées comme ici par Marco Zandonà de la société
Meterus.
La réintroduction du cheval en ville se heurte encore à de nombreux préjugés et à de réels problèmes économiques et techniques selon les situations rencontrées.
Le reste de l’après-midi sera de nouveau utilisé à la présentation de matériels.
Les races françaises de chevaux de trait avaient été réunies à l’occasion de ce salon...
...et c’est avec leur présentation que c’est achevée la journée.