Lorsque l’on évoque les mines, ce sont d’abord celles de charbon qui viennent le plus souvent à l’esprit.
Et il ne semble pas exagéré de dire que le Nord/Pas-de-Calais s’est imposé dans l’imaginaire collectif comme étant le pays minier par excellence. (Photo 00).
Or il faut savoir que les mines de charbon étaient disséminées sur tout le territoire.
Des bassins de production très importants ont existé en même temps que d’autres plus confidentiels.
Petit aperçu de mines classées par régions actuelles autres que le Nord-Pas-de-Calais :
En Auvergne.
Allier : Commentry. (Photo 1).
Puy-de-Dôme : Auzat-Brassac, St Eloy-les-Mines.(Photo 2).
En Basse-Normandie.
Calvados : Le Molay-Littry.
En Bourgogne.
Nièvre : La Machine. (Photo 3).
Saône-et-Loire : Blanzy, Epinac-les-Mines, Montceau-les-Mines. (Photo 4).
En Languedoc-Rousillon.
Gard : Bassin minier d’Alès.
Hérault : Graissessac, Le Bousquet d’Orbes. (Photo 5)
Limousin.
Creuse : Ahun,Lavaveix-les-Mines. (Photo 6).
En Lorraine.
Moselle : Forbach,Creutzwald/La Houve, Merlebach ...
En Midi-Pyrénées
Aveyron : Cruéjouls, Decazeville. (Photo 7).
Tarn : Carmaux.
Pays de la Loire.
Maine et Loire : Chalonnes sur Loire.
Vendée : Faymoreau.
Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Bouches-du-Rhône : Gardane, Gréasque, Trets. (Photo 8).
En Rhône-Alpes.
Loire:Rive-de-Gier, St Etienne,
La Tarentaise.
© Collection Yves Paquette.
Et puisque nous sommes dans les Alpes, il ne faut pas oublier La Motte d’Aveillans , sur le plateau Matheysin, dans l’Isère (photo 9).
Il a existé de nombreuse petites mines de charbon dans les Alpes, à Montgirod, dans la Tarentaise en Savoie, à Arâche en Haute-Savoie mais aussi en Maurienne et dans le Briançonais.
Cette liste n’est pas exhaustive loin s’en faut, mais elle permet de voir la grande dispersion géographique des mines de charbon .
Toutes ces exploitations n’ont pas la même importance, ni par les quantités produites, ni par la qualité du charbon extrait.
Pour se faire une idée, le bassin d’Ahun a produit environ 12 millions de tonnes (1) de charbon alors que le bassin Nord/Pas de Calais en a extrait 2,4 milliards de tonnes (2).
Toutes ces mines étaient propriété de grandes compagnies faisant appel à l’actionnariat ou d’entrepreneurs privés de moindre envergure.
Des capitaux étaient investis dans ce qui, à l’époque, était ou allait devenir la source d’énergie principale : le charbon.
Il faudra attendre 1946 pour que la grande majorité de ces compagnies soient nationalisées. Un peu plus de 200 petites compagnies échappèrent à ce mouvement (Exemples, Faymoreau et Lavaveix).
Ainsi furent créés Les Charbonnages de France, qui regroupaient tous les grands bassins houillers.
Nous ne parlerons ici que des mines de charbon afin de limiter le propos.
Il existe, ou existait, un grand nombre d’autres exploitations minières où les équidés étaient utilisés.
Mines d’argent, d’or, de potasse, d’ardoise, de fer etc... ( Photos 10,11,12,13,14).
Sur toutes ces photos nous pouvons constater l’omniprésence des chevaux malgré la mécanisation naissante. Sa souplesse d’utilisation fait encore merveille.
Ces région, très diverses, ont donné des noms bien différents à leurs meneurs de chevaux :
Méneu d’quévaux, nous l’avons vu dans le Nord/ Pas-de-Calais, il devient charretier dans le bassin de Saône-et-Loire, puis roulier en pays Angevin. La région Stéphanoise le trouvera toucheur alors que le meneur du bassin Lorrain sera Pârdbauer en francique rhénan, le dialecte mosellan. (3)
A suivre...
Sources :
(1) DREAL Limousin.
(2) Charbonnages de France.
(3) Tiré du livre "Les chevaux de mine retrouvés" de Sylvain Post (avec la participation du docteur Pascale Kientz-Lahner et de Jacques Urek), disponible en libraire, sur commande aux Ed. De Borée Diffusion.
Reproduction des photos et textes strictement interdite sans autorisation.
Les cartes postales du portfolio sont issues de la collection de Mr Yves Paquette.